Guy BOLEY
Premier roman
L'AUTEUR :
Il est né en 1952. Il a exercé un nombre incalculable de métiers différents avant de devenir dramaturge pour des compagnies de danse et de théâtre. Il a monté une centaine de spectacles joués en Europe, au Japon, en Afrique et aux Etats-Unis. Fis du feu est son premier roman à tendance autobiographique.
LE LIVRE :
Fils du feu (157 pages - 2016) Editions Grasset
Sélectionné pour le Prix du premier roman festival de Chambéry 2016-2017
Un garçon raconte son enfance auprès de ses parents et de son petit frère : son père est forgeron et est aidé par Jacky, une force de la nature qu'admire l'enfant. Mais le petit frère meurt de maladie et la maman perd la tête : elle continue à le croire vivant, fait son lit, lave son linge, l'aide pour les devoirs.... Le père commence à boire et un jour frappe la mère : c'est un souvenir ancré dans la mémoire de l'enfant. Petit à petit la vie continuera avec ce mensonge énorme : tous font semblant d'y croire. L'enfant devenu adulte agira en fonction de ces souvenirs.
BIBLIOGRAPHIE :
Premier roman de l'auteur.
MON AVIS :
Au début, j'ai été déroutée par l'écriture particulière du livre. Un vocabulaire alambiqué à certains moments, mais plein de sensibilité et décrivant bien les sentiments des personnages et l'époque de cette enfance bizarre. Il faut le lire jusqu'au bout et on finit par se laisser prendre par l'histoire.
L'auteur est très souvent caustique, se moquant du catéchisme et de la religion souvent en des termes humoristiques qui m'ont fait rire. Et puis il y a beaucoup de tendresse aussi pour décrire les lessives par exemple ou la folie de sa mère.
LES PLAISIRS DE LA TABLE :
Pas de recette mais un extrait du livre pour essayer de montrer la particularité de l'écriture : c'est l'arrivée de Jacky, celui qui va travailler avec son père à la forge.
« Jacky était un mystère. Un mystère de chair, de sang, de muscles et de silence. Pas un de ces mystères évangéliques façon Résurrection, Annonciation ou sainte Trinité, que l'on crée pour asservir les masses et qu'élucident en quelques phrases dogmatiques pour une foule un peu rustre de quelconques hiérophantes aussi rusés que fourbes. Non, Jacky était un vrai mystère. Un taiseux taciturne au visage sans lumière. Un humain sans parole. Un grand sac de secrets. Ma première statue grecque. Mon premier grand amour »
Martine M.