Hubert MINGARELLI
Roman
L' AUTEUR :
LE LIVRE :
La route de Beit Zera (157 pages - 2015) Editions Stock
Sélection Rhône-Alpes du Prix Lettres Frontière 2016
Ce n'est pas la première participation de l'auteur au Prix Lettres Frontière.
Stépan vit avec sa chienne quelque part en Israël dans une maison isolée à côté d'une forêt. Yankel, son fils, a dû s'exiler pour vivre au bout du monde à cause d'un accident dans lequel il a tué quelqu'un. Un jour, il voit apparaître de la forêt un jeune garçon, Amghar, qui s'attache à la chienne. Stepan lui permet de la promener, de la caresser, mais aucune conversation ne se passe entre eux. Stépan raconte au fil des pages, sa solitude, son travail qui consiste à plier des boîtes en carton que son ami Samuelson vient chercher tous les mois avec la paye. Et ce jour là, ils boivent jusqu'à tomber. Le conflit israelo-palestinien est présent en arrière-plan.
BIBLIOGRAPHIE :
cf article précédent
MON AVIS :
C'est l'écriture qui me plaît chez l'auteur : elle coule comme une musique que l'on écoute, qui apporte nostalgie, espoir. Dans ce livre par contre, la tristesse est omniprésente : il faut lire autre chose de moins pesant après.
LES PLAISIRS DE LA TABLE :
Pas de recette de cuisine, mais un extrait du texte :
« Il y avait presque une année qu'Amghar était apparu entre les deux eucalyptus. Le ciel était violet, il pleuvait, les nuages venaient de Tibériade. Les arbres ployaient sous l'averse. Les oiseaux avaient disparu et l'eau de la mer entière tombait du ciel. Sur le toit en tôle de la véranda, c'était comme un millier de pierres jetées de tout en haut. Stépan était dehors dans son fauteuil. Il attendait que la pluie s'arrête, et ses pensées avaient déjà traversé la moitié du monde jusqu'en Nouvelle-Zélande, et cherchaient où se poser sur l'île du Nord, là où vivait son fils Yankel. »
Martine M.